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Un atelier de restitution de l’étude sur l’impact de la migration sur les familles de migrants présentes au pays s’est déroulé lundi 25 novembre 2013 à l’Hotel Africa à Tunis. Les résultats de l’enquête ainsi que des recommandations ont été présentés au cours de cet atelier qui a réuni plus de 50 participant(e)s.

Atelier migration

La rencontre a débuté avec les discours d’ouverture des représentants des différentes structures impliquées dans ce projet. Ont ainsi introduit l’atelier : Houcine Jaziri, Secrétaire d’Etat à la Migration et aux Tunisiens à l’Etranger ; Habib Louizi, Directeur de l’Office des Tunisiens à l’Etranger (OTE) ; Leila Saiji Joudane, Représentante Assistante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Tunisie ; Georges Gonzales, Représentant Adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) en Tunisie ; Lorena Lando, Représentante de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) en Tunisie et Lukas Rust pour l’Ambassade de Suisse en Tunisie.

Tous ont déploré le fait que les conséquences à long terme de la migration ne sont généralement pas ou peu prises en compte et ont souligné l’importance de l’impact de la migration sur les familles de migrants. L’étude réalisée  démontre ainsi que la migration a des répercussions sur le vécu des familles de migrants présentes au pays, restées ou récemment revenues, tant sur le plan des aspects sociaux (santé, éducation, protection sociale, protection juridique) qu’économiques (emploi, croissance économique) ou culturels et plus largement au niveau des droits humains.

Les consultants qui ont mené l’étude ont ensuite présenté les résultats de l’enquête en fonction des deux types de publics interrogés : les familles de migrants restées en Tunisie et les organisations gouvernementales et non gouvernementales travaillant sur la migration.

Il ressort de cette analyse qu’en dépit d’une amélioration quasi générale des conditions de vie des membres des familles de migrants suite à la migration, celle-ci peut entraîner un démembrement de la famille comme entité affective, sociale et économique qui peut à son tour se traduire par des problèmes de décrochage scolaire, des difficultés d’intégration des enfants surtout au moment de l'adolescence dans le pays d’accueil ou lorsqu’ils ont effectué un retour récent en Tunisie, des problèmes d'accès aux soins dans certains pays d’accueil, en particulier dans le cadre d’une migration non organisée voire irrégulière, ou en Tunisie du fait de l’absence, pour diverses raisons, de couverture sociale.

Face à ces constats, plusieurs recommandations ont été émises telles que l’accompagnement spécifique des familles de migrants, la mise en place de programmes d’information des migrants et de leurs familles sur leurs droits ou encore le renforcement des capacités des acteurs opérant au sein des structures et dispositifs existants.