La violence à l’égard des femmes est une violation de leurs droits humains fondamentaux, un affront à la dignité humaine et une grave menace pour leur santé et leur bien-être. Elle entrave leur engagement civique et leur rôle dans le développement, elle favorise l’instabilité et de ce fait, menace la paix.
Une femme sur trois est victime de violence physique, affective et/ou verbale au cours de sa vie. Plus de 600 millions de femmes vivent dans des pays où aucune loi n’interdit la violence domestique. Dans les pays où elle est interdite, la violence sexiste vient au premier rang des infractions d’ordre civil. Le refus de donner aux femmes l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive, notamment à la planification familiale constitue une autre forme de violence et une violation supplémentaire de leurs droits.
Des millions de filles continuent de souffrir de pratiques nocives, dont le mariage précoce et forcé, la mutilation génitale féminine et l’excision et de la préférence pour les enfants mâles qui se traduit par une discrimination envers les filles, notamment par la sélection prénatale biaisée du sexe.
La violence à l’égard des femmes et des filles est exacerbée dans les situations de conflit et de catastrophe naturelle où les risques sont aggravés par les déplacements, par l’effondrement des normes sociales et par l’absence de services.
Actuellement, dans le sillage du super typhon Haiyan aux Philippines, plus de 65 000 femmes et filles courent le risque de subir des violences sexuelles. Favorisée par l’effondrement de l’état de droit consécutif à une catastrophe de cette ampleur, la traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle, déjà courante dans les zones les plus largement frappées par Haiyan, augmente.
Bien que la violence à l’égard des femmes n’épargne aucun milieu, aucune classe, ni aucun pays, elle n’est pas inévitable.
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, réaffirme son engagement à œuvrer pour la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. Nous continuerons à nous employer en partenariat avec les gouvernements, la société civile et par l'intermédiaire de la campagne du Secrétaire général des Nations Unies Tous UNIS à mettre fin à la violence à l'égard des femmes de manière à ce que les survivantes obtiennent l’essentiel des services dont elles ont besoin. Nous tenons particulièrement à faire progresser notre travail dans les contextes humanitaires, y compris par l’élargissement de systèmes de données spécifiques aux crises sur la violence à l’égard des femmes et des filles en garantissant aux survivantes l’accès à des services vitaux et en intégrant l’attention à la violence dans d’autres secteurs.
Nous continuerons dans tous les contextes à impliquer les hommes et les garçons dans le changement des normes sociales et culturelles indispensable pour faire prévaloir l’égalité des sexes, améliorer la position sociale des femmes et des filles et rendre la violence socialement inacceptable.
Les États Membres ont pris l’engagement de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, récemment encore à la Commission des Nations Unies sur la condition des femmes réunie plus tôt dans l’année. L’UNFPA est déterminé à les aider à tenir leur promesse de combler l’aspiration des femmes et des filles du monde entier, de vivre en sécurité et avec dignité.
L’UNFPA soutient à fond l’appel d’ONU-Femmes en faveur de l’égalité des femmes et de leur autonomisation dans le programme de développement après 2015 et nous nous employons à ce que cela comporte une attention particulière aux vulnérabilités des adolescentes, notamment celles liées à la violence sexiste, à la contrainte sexuelle, au mariage précoce, à la mutilation génitale féminine/l’excision et à d’autres pratiques néfastes.
Nous ne nous arrêterons pas avant que le monde reconnaisse la dignité et les droits inhérents de toutes les femmes et de toutes les filles.